Le purin d’ortie représente l’un des fortifiants naturels les plus appréciés des jardiniers. Nous vous guidons pour maîtriser son dosage optimal en pulvérisation foliaire, garantissant efficacité et sécurité pour vos végétaux.
Au sommaire :
Le purin d’ortie est un fortifiant naturel efficace avec des dosages précis à respecter :
- Dosage standard : dilution de 5 à 10% selon l’usage (50-100ml par litre d’eau)
- Application préventive : concentration à 2-5% contre les pucerons, tous les 10 jours
- Période optimale : printemps-début d’été, tôt le matin ou fin de journée
- Précautions essentielles : éviter le surdosage et attendre 15 jours après repiquage
- Conservation : 6-12 mois filtré, homologué comme substance de base européenne
Dosages optimaux pour la pulvérisation foliaire
Nous recommandons une dilution comprise entre 5% et 10% selon l’objectif visé. Pour une application standard, diluez 0,5 litre de purin dans 9,5 litres d’eau (dosage à 5%), ou 1 litre dans 9 litres d’eau (dosage à 10%). Cette concentration s’avère efficace depuis 1996, année où les premiers essais scientifiques ont démontré son potentiel biostimulant.
Pour vos préparations en plus petites quantités, comptez 50 à 100 millilitres de purin d’ortie par litre d’eau. Certains jardiniers expérimentés privilégient une dilution plus douce à 1 litre pour 20 litres d’eau, particulièrement adaptée aux jeunes plants sensibles.
L’usage insecticide nécessite une dilution à 2-5% en application préventive contre les pucerons. Cette concentration permet de repousser efficacement ces ravageurs sans risquer d’attirer d’autres insectes. En revanche, pour stimuler la croissance végétale, nous préconisons le dosage maximal de 10%, appliqué sur des plants établis depuis au moins 15 jours.
| Utilisation | Dosage recommandé | Volume pour 10L d’eau |
|---|---|---|
| Usage préventif/répulsif | 5% | 0,5 L de purin |
| Stimulation croissance | 10% | 1 L de purin |
| Jeunes plants sensibles | 2-3% | 0,2-0,3 L de purin |
Fréquence et période d’application du purin
La règle mnémotechnique du « 10 » facilite la mémorisation : 10% de concentration, traitement tous les 10 jours. Nous appliquons généralement le purin d’ortie de manière hebdomadaire ou bimensuelle selon l’intensité souhaitée. Les céréaliers se contentent de 2 à 3 applications annuelles, démontrant l’efficacité prolongée de ce biostimulant.
Le printemps et début d’été constituent les périodes optimales d’utilisation. Nous commençons les traitements dès l’apparition des nouvelles pousses, poursuivant jusqu’à la floraison. Cette période correspond au pic d’activité végétative, maximisant l’assimilation des nutriments. En automne, nous l’utilisons mélangé à l’extrait de consoude pour un traitement de fond enrichissant.
L’horaire d’application influence considérablement l’efficacité. Nous pulvérisons tôt le matin ou en fin de journée, évitant les heures chaudes qui risqueraient de brûler le feuillage. N’oubliez pas de traiter la face inférieure des feuilles, zone de prédilection des parasites. Cette pratique optimise l’action répulsive du purin d’ortie.
Différentes cultures nécessitent des approches spécifiques. Si votre plante d’intérieur ne pousse pas correctement, le purin d’ortie peut stimuler son développement. Néanmoins, évitez son usage sur les légumineuses qui fixent naturellement l’azote atmosphérique.
Calendrier d’application recommandé
- Mars-avril : première application sur jeunes plants (dilution 5%)
- Mai-juin : traitements bimensuels pour soutenir la croissance
- Juillet-août : applications préventives contre les ravageurs
- Septembre-octobre : traitement de fond mélangé à la consoude

Précautions et optimisation de l’utilisation
Le surdosage constitue l’erreur la plus fréquente chez les débutants. Une concentration de 20% produit l’effet inverse escompté, attirant les pucerons au lieu de les repousser. Nous observons également une augmentation des maladies fongiques lors d’applications trop concentrées, l’excès d’azote fragilisant les tissus végétaux.
Certaines plantes nécessitent des précautions particulières. Nous attendons 15 à 20 jours après repiquage avant la première application, permettant l’enracinement optimal. Les jeunes plants non établis risquent des brûlures chimiques même avec une dilution correcte. Cette patience initiale garantit une croissance saine et vigoureuse.
La composition du purin d’ortie, bien que riche en oligo-éléments, reste trop faible en NPK pour constituer un véritable engrais. Nous le considérons plutôt comme un activateur biologique améliorant l’assimilation des nutriments du sol. Son utilisation permet de réduire de 20 à 30% les apports d’engrais conventionnels.
Pour maximiser l’efficacité, nous recommandons d’alterner avec d’autres préparations naturelles. L’amendement du sol avec du compost complète parfaitement l’action foliaire du purin d’ortie. Cette approche globale optimise la santé végétale naturellement.
Conservation et réglementation du purin d’ortie
La fermentation dure 3 à 8 jours selon la température ambiante. À 30°C, nous obtenons un purin utilisable en 3-4 jours, contre 7-8 jours à 20°C. Le processus s’achève lorsque les bulles de surface disparaissent complètement. Cette observation visuelle simple indique la fin de l’activité fermentaire.
Une fois filtré, le purin d’ortie se conserve 6 à 12 mois dans un contenant hermétique, à l’abri de la lumière et des variations thermiques. Les produits commerciaux bénéficient d’une durabilité supérieure : 2 à 3 ans non entamés, 2 à 3 mois après ouverture. Cette longévité permet une planification saisonnière efficace.
Depuis son homologation européenne comme substance de base, le purin d’ortie bénéficie d’un statut réglementaire favorable. Autorisé en agriculture conventionnelle et biologique, il fait partie des PNPP (Préparations Naturelles Peu Préoccupantes). Aucune AMM n’est requise pour sa commercialisation ou son utilisation.
Cette reconnaissance légale témoigne de son innocuité environnementale. Contrairement à certains produits controversés comme le sulfate de cuivre, le purin d’ortie ne présente aucun danger pour les animaux, le milieu aquatique ou les humains. Cette sécurité d’emploi en fait un allié précieux du jardinage responsable.




